La table à dessin de David, une chance dans son malheur.
Une fois n’est pas coutume, nous n’allons pas mettre les prédalles Prefaco sous le feu des projecteurs, mais l’un des cerveaux créateurs qui se cache derrière elles : David Gabriëls qui, avec Evi, s’occupe du secteur de la construction depuis sa table à dessin. Voici plusieurs mois, David a subi une opération chirurgicale délicate. Pour lui permettre de reprendre son ancienne fonction, son poste de travail a été adapté. Attention, spoiler : Kevin De Bruyne est aussi au programme de ce récit.
Votre table à dessin possède des talents que d’autres n’ont pas.
Oui, elle se relève et s’abaisse à volonté. Elle a été adaptée parce qu’il m’est impossible de rester longtemps debout ou assis dans la même position. J’ai été opéré d’une hernie cervicale et après l’intervention, j’ai un temps cru que je devrais faire une croix sur mon travail.
Que s’est-il passé ?
J’ai eu cette hernie en novembre 2017 et j’ai été opéré début 2018. Pendant six mois, j’ai été mis hors course. Les chirurgiens m’ont placé une prothèse et une espèce de petit corset dans la nuque. Aujourd’hui, j’ai retrouvé une certaine mobilité au niveau du cou mais comme le nerf est resté longtemps inerte, je conserve un déficit permanent au niveau du bras. Mais je voulais absolument reprendre mon travail à temps plein. Avec la mutuelle et le spécialiste, nous avons donc cherché les options possibles. Ce qui nous a menés auprès du VDAB et à l’obtention d’une prime pour adapter mon poste de travail.
Quelles ont été les modifications apportées à votre poste ?
Nous avons tout d’abord installé cette table à dessin réglable en hauteur. J’ai aussi obtenu un siège de bureau adapté qui soutient beaucoup plus efficacement ma nuque et les écrans d’ordinateur qui équipent mon bureau sont conçus pour s’abaisser ou se relever facilement, afin qu’ils soient toujours idéalement positionnés à hauteur de mes yeux.
Vous avez donc eu l’opportunité de reprendre le fil de votre carrière.
C’est effectivement une chance que la direction m’ait accompagné dans cette démarche, j’en suis très heureux.
En quoi consiste votre travail ?
Toutes les demandes de prédalles émanant des commerces de matériaux de construction aboutissent ici, mais notre travail est à cent lieues du préfabriqué. Ce sont précisément les exceptions qui confirment la règle. On le sait : l’équipe que nous formons, Evi et moi, élabore les dessins techniques qui servent pour le planning de mise en production. Nos clients sont des entrepreneurs, des ingénieurs, des développeurs de projets et des négociants en matériaux. Comme
nous avons pas mal d’années au compteur, nous savons ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Et lorsqu’une situation problématique se présente, nous savons généralement comment la résoudre.
C’est effectivement une chance que la direction m’ait accompagné dans cette démarche, j’en suis très heureux.
David Gabriëls réceptionne sur sa table à dessin toutes les demandes de prédalles émanant des négociants en matériaux de construction. Âgé de 42 ans, il vit avec son épouse et sa fille de onze ans à Neeroeteren; actif dans l’établissement local de Prefaco, il travaille donc à deux pas de chez lui. Il pratique le dessin architectural depuis 2011. Auparavant, David était moniteur dans un atelier protégé.
Ouch… situations problématiques, dites-vous ?
Considérez qu’il s’agit de « défis ». Quoi qu’il en soit, nous sommes tenus de réagir rapidement. Nos clients ont l’esprit extrêmement pratique. Tout doit presque toujours aller très vite. Mais à Neeroeteren, l’ambiance est géniale, donc tout se passe à merveille.
Où peut-on trouver vos prédalles ?
La question serait plutôt : où ne les trouve-t-on pas ? Les planchers que nous dessinons se retrouvent pratiquement n’importe où, depuis la petite maison jusqu’au vaste complexe comme l’hôpital de Maaseik, à un jet de pierre d’ici. C’est également sur nos planches qu’ont été conçus les sols de la maison de Kevin De Bruyne.
Une légende vivante du football ! Vous-mêmes, étiez-vous aussi sportif avant votre opération ?
J’ai toujours pratiqué la course à pied jusqu’à ce que je doive me faire opérer du genou. Je suis ensuite passé au vélo, mais j’ai également dû déclarer forfait quand j’ai subitement commencé à souffrir du cou.
Ça doit être dur, surtout pour quelqu’un qui a le sport dans le sang.
Mais je n’abandonne pas. Je finirai bien par trouver quelque chose, une discipline qui me permettra de rester physiquement et mentalement en forme.